Atlas : Amsterdam, New York, Prague

2 avril 2009 par dcolas

A Prague, à l’occasion d’une visite pour participer à un colloque au CEFRES, j’ai parcouru les rues systématiquement et  j’ai trouvé un nombre élevé d’orbes crucifères sur des églises, notamment de style baroque. Mais aussi sur un des bâtiments les plus typiques de la ville une statue d’Atlas.
C’est la quatrième que je vois. La première qui est en quelque sorte le modèle dont toutes les autres émanent, est l’Atlas Farnèse, qui se trouve au Musée de Naples, mais que j’ai vu dans une exposition sur Galilée, qui se tenait à Florence. La seconde à New York au Rockefeller Center sur la 5th Avenue m’a été signalée par Sarah Fainberg (maintenant enseignante à Georgtown University). La troisième sur le toit de l’ancien palais royal d’Amsterdam. On peut opposer l’Altlas Farnèse à l’Atlas du Rockefeller center : le premier est accablé par la charge qu’il a sur le dos, tandis que le second semble marcher comme si la sphère armillaire (simplifiée) qu’il porte ne lui pesait pas.

L’Atlas de Prague porte, comme les trois autres, l’univers entier sous la forme d’une sphère céleste, une sphère armillaire, au centre de laquelle se trouve la terre : une représentation dont on savait qu’elle était fausse quand a été érigée cette statue mais qui conserve une valeur : contrainte de la mythologie, renvoie à un modèle connu mais aussi adéquation avec l’objet même du bâtiment (de 1722) au sommet duquel ce trouve cet Atlas, un observatoire astronomique, situé dans l’université jésuite du Clementium.

Atlas sur l'observatoire du Clementium à Praggue (début XVIIIe s.) (Cliché D. Colas)

On peut remarquer qu’un pigeon s’est installé au milieu de l’univers. A New York des pigeons trouvent un abri dans le monument commémoratif aux victimes de l’attaque du 11 septembre 2001 à Battery Park.

 
 

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