Le quartier latin par sa vocation même rassemble des institutions vouées aux humanités et à la science : il n’est donc pas étonnant d’y trouver un nombre élevé de globes terrestres associés avec des cornues ou des masques antiques, voire des bêtes fauves. Et le rôle joué par l’Observatoire de Paris, à l’extrême sud du quartier latin – inauguré sous Louis XIV (fig.1) – et fonctionnant toujours comme laboratoire d’astronomie a attiré, si l’on peut dire, des globes dans son orbite, (la fontaine des Quatre continents de Carpeaux, le monument à Garnier que nous analysons séparément) d’autant que le méridien 0 était jusqu’au XIXe siècle le méridien de Paris. On peut bien voir sur ces représentations des effets d’échelle : la terre sous la forme d’un globe sur un pied est sous le coude d’une femme, sous la main d’un étudiant, plus petite qu’un lion. Son arraisonnement : ce qui permet de déterminer, d’anticiper et d’orienter la course d’un bateau.

fig.1, TESTELIN Henri ; LE BRUN Charles (d'après), ETABLISSEMENT DE L'ACADEMIE DES SCIENCES ET FONDATION DE L'OBSERVATOIRE.1666 (Versailles ; musée national des châteaux de Versailles et de Trianon)
Un bref inventaire fait voir : quatre globes terrestre sur des pieds : sur les deux frontons du Palais du Luxembourg (fig. 2) , sur le fronton du Panthéon (fir.3) , sur celui de l’Ecole Polytechnique, rue Descartes (fig. 4) , et sur celui de l’amphithéâtre d’histoire naturelle du Jardin des Plantes (fig. 5)