Dans plusieurs pays européens, l’idée de la participation joue un rôle central dans différents secteurs des politiques publiques (l’environnement, le développement local, la culture, l’inclusion sociale), impulsant ainsi une dynamique de changement vers des formes de démocratie plus ouvertes et collaboratives. La participation acquiert également une nouvelle centralité aux côtés d’autres idées qui orientent les politiques. En fait, elle est au centre du processus de décentralisation en cours depuis quelques années, à différents degrés et dans des formes différentes, dans la plupart des pays européens (Bobbio, 2002). A ceci s’ajoute le rôle joué par l’Union Européenne dans cette évolution. À partir de la Présidence Delors, le discours européen tend à considérer la subsidiarité – verticale et horizontale – comme un aspect décisif de l’implication des citoyens dans les choix publics. En arrière-plan, il y a la crise plus générale que traversent les mécanismes traditionnels de la représentation démocratique ainsi que la recherche de nouvelles formes du consensus.
Dans cet article, l’idée de la participation sera analysée au prisme des changements de l’action publique observés en Europe au cours des dernières années. A partir d’une analyse approfondie des cadres (frames), des enjeux et des ressources de la participation dans les Contrats de quartier et les nouvelles politiques sociales en Italie et dans la politique de la ville en France, l’article propose un agenda de recherche pour une analyse comparée de la participation en Italie et en France.