LUNCH SEMINAR CITIES: Jacques Lévy, « Science + Space + Society: urbanity and the risk of methodological communalism in social sciences of space », Lundi 20 octobre 2014, 12.30-14.30

1 octobre 2014
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sem 140923 invit Cities

  Science + Space + Society: urbanity and the risk of methodological communalism in social sciences of space

Avec Jacques Lévy

(Chôros Laboratory, École polytechnique fédérale de Lausanne)

 

Lundi 20 octobre 2014
12.20-14.30
56, rue des Saints Pères – 75007 Paris
Sciences Po, Salle Goguel (5e étage)

 

 

Intervenant

Jacques Lévy est professeur de géographie et d’urbanisme à l’École polytechnique fédérale de Lausanne. Il y dirige le Laboratoire Chôros et le programme doctoral Architecture et Sciences de la Ville.

Ses centres d’intérêts principaux sont la théorie de l’espace des sociétés, notamment au travers de la géographie du politique, des villes et de l’urbanité, de l’Europe et de la mondialisation. Il s’intéresse à l’épistémologie et aux méthodes des sciences sociales, avec une attention particulière pour la cartographie et la modélisation. Il travaille à l’introduction des langages non-verbaux, notamment audio-visuels à tous les niveaux de la recherche. Il a réalisé en 2013 un long métrage, Ur banité/s, qui se veut un manifeste pour le film scientifique.

Il a été chercheur au CNRS (1984-1993), professeur à l’Institut d’études politiques de Paris (1989-2007) et professeur à l’Université de Reims (1993-2004). Il est professeur invité à New York (NYU), Los Angeles (UCLA), Naples (IUO), São Paulo (USP), Mexico (Cátedra Reclus) et Sydney (Macquarie University), fellow au Wissenschaftskolleg zu Berlin (2003-2004). Il est codirecteur de la revue EspacesTemps.net. Il co-dirige la collection L’espace en société aux Presses polytechniques et universitaires romandes Il est conseiller scientifique de la revue Pouvoirs Locaux, membre du jury du Grand Prix de l’Urbanisme et collabore avec plusieurs journaux et chaines de radio en France et en Suisse.

Il a publié en français, en anglais, en italien, en allemand, en espagnol, en portugais, en russe et en hongrois. Parmi ses six cents publications, on peut noter : Révolutions, fin et suite (avec Patrick Garcia et Marie-Flore Mattei, EspacesTemps/Centre Georges Pompidou, 1991), Géographies du politique (dir., Presses de Sciences Po/EspacesTemps, 1991), Le monde : espaces et systèmes (avec Marie-Françoise Durand et Denis Retaillé, Presses de Sciences Po/Dalloz, 1992 ; 2e édition 1993), L’espace légitime (Presses de la FNSP, 1994), Egogéographies (L’Harmattan, 1995), Le monde pour Cité (Hachette, 1996), le dossier « Nouvelles géographies » (revue Le Débat, novembre 1996), Europe : une géographie (Hachette, 1997 ; nouvelle édition : Europe, une géographie. La fabrique d’un continent, 2011), Mondialisation : les mots et les choses (avec le groupe Mondialisation du Gemdev, Karthala,
1999), Le tournant géographique (Belin, 1999), Logiques de l’espace, esprit des lieux (co-dir. avec Michel Lussault, Belin, 2000), Repenser le territoire : un dictionnaire critique (avec Serge Wachter et al., L’Aube, 2000), From Geopolitics to Global Politics (ed., Frank Cass, 2001), Dictionnaire de la géographie et de l’espace des sociétés (co-dir avec Michel Lussault, Belin, 2003, nouvelle édition 2013), La carte, enjeu contemporain (avec Patrick Poncet et Emmanuelle Tricoire, La Documentation Photographique, 2004), Les sens du mouvement (co-dir. avec Sylvain Allemand et François Ascher, Belin, 2005), le dossier « Eine geographische Wende » (revue Geographische Zeitschrift, 2005), Penser l’espace pour lire la vieillesse (avec Pierre Brunel, Claudine Attias-Donfut, Jean Morval, PUF, 2006), Milton Santos, philosophe du mondial, citoyen du local (PPUR, 2007), L’invention du Monde (dir.,
Presses de Sciences Po, 2008), The City (Ashgate, 2008), Échelles de l’habiter (dir., PUCA, 2008), Le sfide cartografiche, (dir., avec Emanuela Casti, Il Lavoro Editoriale, 2010), Globalization of Urbanity (dir., avec Josep Acebillo et Chrisitan Schmid, iCUP, 2013), Réinventer la France (Fayard, 2013), Mondialisation : consommateur ou acteur ? (avec Jacques Cossart et Lucas Léger, Le Muscadier, 2013).

Discutant

Dominique Boullier, Professeur des universités en sociologie, Medialab, Sciences Po. 

Abstract. During the last decades, geography has lost its epistemological exceptionality, but is this enough? Social sciences are commonly threatened by methodological nationalism and, more generally, by methodological communalism, that is the corruption of a scientific approach or project by any kind of other social alignment that undermines its capacity to develop a free, autonomous thought. Has geography escaped these pitfalls? In this text, the example of urban studies is taken to try and answer these questions. More specifically, the way the idea of spatial justice has emerged in the last decades is explored through the analysis of five significant books among the academic production on these topics. It is then argued, thanks to a critical review around the iconic notion of ‘gentrification’, that the corpus at stake is more substantial than the limited, partially arbitrary selection of these five books. The present-day situation of urban geography (and probably of urban sociology, too) shows a serious risk of methodological communalism particularly located in Anglophone, and especially North American, literature. Some hypotheses are proposed to explain this particular geography of the academic episteme of inhabited space. It is argued that the potential single-paradigm hegemony in geography and, more generally, in social sciences might fuel this danger. Finally, a possible antidote to this worrying trend could be the simple, but complex idea of putting science, space and society together in a non-dissociable way. The conclusion stresses the necessity of taking up key challenges that urbanity issues raise and the usefulness of epistemological and theoretical pluralism as a major intellectual resource.