[Soutenance de thèse] Marie Piganiol, 20 novembre à 9h30h, « Quartiers de reconnexion : genèse et production d’un nouveau modèle urbain ».

9 novembre 2017
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Bonjour à toutes et à tous,

Nous avons le plaisir de vous annoncer la soutenance de la thèse de Marie Piganiol.

La soutenance se tiendra le lundi 20 novembre 2017 à 9h30 à l’École doctorale de Sciences Po, 199 bd Saint-Germain Paris 7ème, en salle de réunion au 3ème étage.

Le jury est composé de :

  • Sophie Dubuisson-Quellier, Directrice de recherche CNRS, CSO (directrice de thèse)
  • Patrick Le Galès, Directeur de recherche CNRS, CEE
  • Renaud Payre, Professeur des universités de Science politique, Institut d’Études Politiques de Lyon (rapporteur)
  • Philippe Steiner, Professeur des universités de Sociologie, Université Paris-Sorbonne
  • Sylvie Tissot, Professeure des universités de Science politique, Université Paris VIII Vincennes Saint-Denis
  • Pascale Trompette, Directrice de recherche CNRS, Pacte (rapporteure)

La soutenance durera environ 4h et sera suivie d’un buffet à l’École doctorale auquel vous êtes chaleureusement convié-e-s.

Pour des questions d’organisation et de sécurité (Sciences Po requiert la liste des invité-e-s et vérifie les identités à l’entrée), je vous prie de bien vouloir m’informer de votre présence (marie.piganiol@sciencespo.fr).

Au plaisir de vous y voir,
Marie Piganiol

 

Résumé : Cette thèse retrace la genèse et la production d’un modèle urbain qui apparaît dans de nombreuses villes françaises au début du 21e siècle. Répondant à de multiples dénominations, comme celles d’« écoquartier » ou de « quartiers durables », des opérations urbaines lancées isolément dans les années 2000 ont acquis au cours de leur production une visée réformatrice : elles promettent de créer une mixité sociale harmonieuse, de régénérer la vie urbaine et de voisinage et de réconcilier la ville avec la « nature ». Pour ces raisons, ces quartiers sont qualifiés ici de « reconnexion ». Ils sont analysés à partir de trois projets lancés en Île-de-France (à Paris, Pantin et L’Île-Saint-Denis) au moyen d’une enquête ethnographique (entretiens, observations de longue durée, données statistiques, analyses iconographiques et documentaires) et en variant les échelles d’analyses locale, nationale (au sein du ministère du Logement) et internationale (lors d’événements comme la COP21). La thèse retrace la mise à l’agenda des nouveaux quartiers, étudie la manière dont certains d’entre eux deviennent des exemples à suivre en France et à promouvoir à l’étranger, analyse comment leurs promesses se traduisent dans les marchés fonciers et immobiliers, puis dans la conception architecturale et urbaine. L’argument est que la construction incrémentale de ce modèle urbain passe par de multiples opérations de valorisation au sein des marchés fonciers et de circulation de leurs promesses parmi les collectivités locales, les gouvernements intermédiaires et nationaux et les acteurs économiques en France et à l’étranger. La thèse entend ainsi contribuer à une sociologie économique du changement urbain, à la sociologie des promesses et de l’innovation ainsi qu’à une sociologie politique des modèles.