[Soutenance de thèse] Marine Bourgeois, 24 avril à 14h30, « Tris et sélections des populations dans le logement social. Une ethnographie comparée de trois villes françaises »

16 avril 2017
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Bonjour à tous,

Nous avons le plaisir de vous annoncer la soutenance de la thèse de sciences politiques de Marine Bourgeois, le 24 avril 2017 à 14h30. :

Tris et sélections des populations dans le logement social

Une ethnographie comparée de trois villes françaises

Directeur de thèse : Patrick Le Galès, Directeur de recherche, CNRS-CEE.

Membres du jury :

Pierre-Yves Baudot, Professeur des Universités, Université de Picardie Jules Verne.

Olivier Borraz, Directeur de recherche, CNRS-CSO.

Renaud Epstein, Maître de conférences, Sciences Po Saint-Germain-en-Laye.

Valérie Sala Pala, Professeure des Universités, Université Jean Monnet Saint-Etienne (rapporteure).

Alexis Spire, Directeur de recherche, CNRS-IRIS (rapporteur).

La soutenance aura lieu à Sciences Po, en salle Jean Monnet (CERI), rez-de-chaussée, 56 rue Jacob, 75006 Paris.

La soutenance sera suivie d’un pot auquel vous êtes chaleureusement convié.e.s. Afin d’en faciliter l’organisation et d’établir une liste pour le contrôle à l’entrée du bâtiment, merci de bien vouloir prévenir l’intéressée de votre présence à l’adresse suivante : marine.bourgeois@sciencespo.fr

Résumé :

À partir du cas des attributions de logements sociaux, cette thèse s’intéresse aux questions de tri et de sélection dans l’action publique. Elle analyse la manière dont sont choisis les futurs locataires HLM et dont se construisent les discriminations dans l’accès au logement social. Elle éclaire l’émergence de critères d’attribution contraires au droit et explique leur récurrence au niveau local. L’enquête s’appuie sur une ethnographie comparée de trois agglomérations françaises et six organismes HLM. Elle repose sur des observations directes, des entretiens auprès de professionnels du logement social, des analyses documentaires et statistiques. Ses résultats soulignent d’abord la faiblesse du pouvoir normatif de l’État et discutent l’hypothèse d’une ruse de la mise en œuvre. En examinant les conditions d’élaboration des règles au niveau méso, la thèse identifie ensuite plusieurs régimes de tri des ménages en fonction des caractéristiques du contexte local et des modalités d’association entre élus, bailleurs et acteurs économiques. L’étude des pratiques professionnelles précise, enfin, les paramètres qui influencent les modalités de catégorisation des usagers au guichet. Elle montre que l’attribution des logements n’est discrétionnaire et discriminatoire que dans certaines configurations spécifiques, en fonction des marges de manœuvre dont dispose le bailleur, de l’état du patrimoine social et des comportements des street-level bureaucrats. Les régularités constatées dans la mise en œuvre sont finalement expliquées par le poids des contraintes institutionnelles et la culture professionnelle des agents de terrain.

Edouard