Sept. : Marielle Macé

Première semaine, première invitée ; pour notre séance inaugurale, nous avons eu l’honneur de recevoir l’historienne de la littérature, essayiste et philosophe, Madame Marielle Macé. Présentation.

 

Que nous dit le non-humain ? De quelle idée se pare une pierre ? Quelle poésie délivre au monde le bruissement d’un conifère ? Autant de questions que l’on peut être amené à se poser au terme de l’intervention avec Marielle Macé. « Ceux qui parlent n’en pensent pas moins » nous déclare-t-elle. Que peuvent-ils penser ? que doit-on ainsi en penser ? Et dès lors, comment repenser un Monde peuplé d’autant d’idées, prêtes à être écoutées ? 

 

« Toute chose présente peut être entendue comme une idée. »

 

 

S’appuyant tant sur les conceptions anciennes du lyrisme que sur les vers d’Henri Michaud écrivant (chantant ?) le deuil son épouse brûlée vive, l’autrice de Styles s’attache moins à trouver le rationnel du monde qu’à (ré)interroger notre conception propre des « êtres » au sens le plus large du terme, mais aussi de leurs interactions qui forment l’ensemble d’un prédéfini « paysage ». Nous avons ainsi terminé par reconsidérer cet indicible réel au travers du prisme de la poésie romantique, ultime sursaut lyrique, et Marielle Macé de conclure :

 

« (…) Cesser de jalouser les peuples autochtones. Avec imagination et tact, on peut réapprendre à entendre Gaïa. »