Réseau POLINE. Call for papers : Inequalities in a context of global recession

26 janvier 2011
By

Les inégalités dans un contexte de crise économique mondiale : perceptions, cadrage et politisation 

Inequalities in a context of global recession: perceptions, framing and politicization

 

Symposium international organisé par le réseau POLINE (The Politics of Inequalities)

http://blogs.sciences-po.fr/recherche-inegalites/

et l’IDDRI (Institut du Développement Durable et des Relations Internationales) http://www.iddri.org/

26-28 mai 2011, Paris

Appel à projets/Call for papers

Il existe une abondante littérature sur la mesure des inégalités de revenus dans le monde, tant entre les pays du Nord et du Sud, qu’au sein de chaque bloc. Les chiffres sont brutaux. Un rapport récent de l’Association américaine de science politique pointait qu’en 2000, les 1% les plus riches de la planète gagnaient 415 fois ce que gagnaient les 1% les plus pauvres, écart en nette hausse par rapport à 1980 ou ils ne gagnaient « que » 216 fois plus (APSA task force, The Persistent Problem. Inequality, Difference, and the Challenge of Development, 2008). Tandis que le rapport de l’OCDE sur « Croissance et inégalités » (2008) montrait que le fossé entre les riches et les pauvres s’est creusé dans trois pays de l’OCDE sur quatre ces deux dernières décennies. Les écarts se creusent aussi entre les pays en développement. Comme le rappelait récemment le directeur général de l’OMC, « il y a dix ans, il était encore politiquement correct, et à peu près exact, de parler de relations Nord Sud. Ce n’est plus vrai aujourd’hui. Il y a dans le monde d’aujourd’hui plusieurs Nord et plusieurs Sud. La Chine n’est pas le Sénégal, l’Inde n’est pas le Laos, le Brésil n’est pas le Lesotho » (Pascal Lamy, Semaines sociales de France 2006, « Comment sortir de l’injustice dans les rapports nord-sud ? »). Et la crise mondiale qui a débuté en 2008 est en train d’accroître ces disparités.

Si la mesure des inégalités socioéconomiques est un préalable indispensable, elle ne suffit pas toutefois pour évaluer leur impact sur le lien social et politique à l’intérieur d’un pays, et sur les relations et tensions entre pays. Il manque leur dimension subjective.  Il faudrait explorer la manière dont les inégalités sont perçues, hiérarchisées, politisées, si elles génèrent ou non un sentiment d’injustice, si elles incitent à la révolte ou à l’apathie. Et dans ce domaine, les recherches sont beaucoup moins développées. Ce colloque se propose de centrer l’étude des inégalités, tant nationales que mondiales, sur leur perception et  leur lecture politique, dans des contextes économiquement et politiquement divers,  à partir aussi bien d’études de cas au Nord ou au Sud, que sur des problématiques transversales croisant inégalités socio économiques et genre, religion, classe, clivages ethniques et raciaux, etc., dans une perspective comparative. Une importance particulière sera attachée aux problèmes méthodologiques (choix des cas, type d’enquête, indicateurs, mesures, etc.).

A vast literature exists on the measurement of global inequalities, between northern and southern countries as well as within each bloc. The figures are brutal. A recent report by the American Political Science Association revealed that in 2000, the richest 1% of the world population earned 415 times what the poorest 1% earned, a sharp rise in inequality since 1980, when the multiple was 216. Meanwhile the 2008 OECD report on “Growth and Inequalities” showed that the gap between rich and poor has been widening in the last twenty years in 3 out of 4 OECD countries, As the Secretary General of theWorld Trade Organization, Paul Lamy, recently reminded us, “ten years ago it still was politically correct, and roughly accurate, to speak of North South relations. This no longer holds true. There are in theworld of today several Norths and several Souths. China is not Senegal, India is not Laos,Brazil is not Lesotho.» ). And the global recession that started in 2008 is exacerbating inequalities.

If the measurement of socioeconomic inequalities is a necessary first step, however, the mere measure of inequality does not allow us to evaluate inequality’s impact on the social and political bonds within a society, or on the relations and tensions between countries. The “subjective” dimension is lacking. We need to explore the ways in which inequalities are perceived, constructed, ranked, and politicized, and to explore whether they foster feelings of injustice that lead to revolt or political withdrawal. These issues remain too rarely studied

This conference focuses on the perception, construction, and political framing of inequalities, either national or global, in different economic and political contexts. Research might include case studies of northern or southern countries, or transversal comparative inquiries articulating socioeconomic inequalities with gender, religion, class, and ethnic and racial cleavages,. Special consideration will be given to methodological problems (selection of cases, survey design, indicators, measures etc.)

 

 

Les propositions (de 200 à 300 mots maximum) seront acceptées jusqu’au  31 Janvier 2011

Proposals (200 to 300 words maximum) will be accepted until January 31st., 2011

Envoyer à /send to: poline@sciences-po.fr

 

Langues de travail: français, anglais/Working language: French, English

Comité de sélection/Selection committee.

Louis Chauvel (Sciences Po/ Observatoire sociologique du changement)

Marie Duru-Bellat (Sciences Po / Observatoire sociologique du changement)

Michèle Lamont (Harvard University)

Nonna Mayer (Sciences Po/ Centre d’études européennes, CNRS)

Laurence Tubiana (Sciences-Po/ Institut du Développement Durable et des Relations Internationales)

Nous devrions pouvoir financer les frais de voyage d’un certain nombre de participants

Funds should be available for a selected number of participants

Tags: