Archive for mars, 2011

13 marNicolas Guilhot (CNRS), « La théorie des relations internationales entre décisionnisme et choix rationnel », Mardi 19 Avril

La théorie des relations internationales entre décisionnisme et choix rationnel

Nicolas Guilhot

La théorie des relations internationales prend forme au cours des années 1950 à partir d’une approche dite « réaliste » des phénomènes politiques et se distingue au départ par son refus d’être une « science » et sa méfiance vis-à-vis de toute approche rationaliste du politique. En l’espace de quelques années, elle va toutefois prendre un chemin apparemment inverse en appliquant aux problèmes de la décision politique la théorie des jeux et l’analyse des systèmes. Comment expliquer ce retournement? Si l’histoire conventionnelle de la discipline en fait un moment de rupture marqué par un « grand débat, » une analyse plus serrée des discussions, des acteurs, et des logiques à l’oeuvre au cours de cette époque-charnière permet au contraire de souligner les continuités souterraines et de suggérer que, loin de représenter un retour au rationalisme politique, la théorie des jeux et la notion de « système » international ont permis au réalisme le plus classique et à sa métaphysique de la souveraineté de se présenter sous les couleurs du « choix rationnel ».

CERI : 17.00 – 19.00 – salle de conférences

Discutants : Bastien Irondelle

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02 marDario Battistella (Sciences Po Bordeaux – Ehess), « Un monde unidimensionnel », Mardi 5 Avril

Un monde unidimensionnel

Dario Battistella (Sciences Po Bordeaux – Ehess)

Où en est l’ordre politique international vingt ans après la fin de la guerre froide? Dans son dernier ouvrage, Dario Battistella propose la thèse d’ « Un monde undimensionnel », inspirée par un réalisme critique appliquant au monde contemporain les écrits de l’entre-deux-guerres d’Edward Carr et de Carl Schmitt mettant l’accent sur la domination en termes de puissance pour le premier et en termes de normes pour le second. L’essai part des pronostics établis il y a une vingtaine d’année pour mieux analyser le monde de l’après-guerre froide comme une unipolarité enveloppée d’hégémonie : la distribution unipolaire de la puissance sur le plan matériel du système interétatique est intériorisée comme réalité par les grandes puissances et débouche sur le triomphe du libéralisme international au niveau de la praxis prévalant au sein de la société internationale. Concrètement, au sein du système interétatique prévaut le bandwagoning plus que le balancing, alors que la société internationale pratique la surveillance des Etats faillis et la punition des Etats voyous.

Discutant : Bertrand Badie (Sciences Po)

Mardi 5 Avril – 17-00 – 19.00
Ceri, Salle Jean Monnet

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