13 avr« Perception and Misperception 40 years later: Reputation in IR », Robert Jervis (Columbia University), Lundi 28 Avril 2014

Perception and Misperception 40 years later: Reputation in IR

Robert Jervis (Columbia University)

In the almost 40 years since Perception and Misperception, was published, there has been an enormous amount of relevant research in psychology and political psychology. While I think little of it contradicts what I said, it does move in directions that I didn’t explore or that I implied were dead ends. The most important, I believe, concerns the role–or rather the roles–of emotion. First of all, it is clear that the previous habit of contrasting emotion to reason (and exalting the latter) is badly misleading. It is also clear that perceptions can be driven by psychological needs, and what are called « motivated biases » can be very powerful. Indeed I think it is fair to say that psychological and political needs share pride of place with expectations as the prime determinants of perceptions in the political realm (see my « Understanding Beliefs » in the journal Political Psychology).

Another important development is Prospect Theory, which argues that people are much more risk-acceptant when they are in the realm of losses than they are when they are in the realm of gains, something that may be a part of human nature, as I argued in another Political Psychology article. This means that wars are particularly likely when both sides believe they are in the realm of losses, a danger compounded by the difficulty of understanding that the adversary feels it is in this situation.

Work on the biological roots of perception and behavior in the forms of genetics and the neurobiology of the brain hold promise, but also are in the early stages of development and some skepticism is in order.

For many years, much work in IR and other fields was based on a rational choice theory of reputation. Indeed, this was the approach I used in my first book, The Logic of Images in International Relations. The books by John Mercer and Daryl Press have cast this into doubt, although Gregory Miller’s recent book reasserts the older view with better research. The topic is without doubt extremely important and deserves deeper conceptualization and research. But I think it is clear that there is much to the point made by Snyder and Diesing 40 years ago–leaders are very concerned about their own reputations but pay much less attention to those of others. Contrary to the American preoccupation (shared with other countries?), backing down in one instance does not automatically lead to a reputation for being weak or irresolute.

Discussant: Gloria Origgi (CNRS, ENS-EHESS)

Lundi 28 Avril 17.00-19.00
Lieu: Sciences Po, salle 511, 199 blvd St. Germain (rez-de-chaussée)

24 septGeoffrey Pleyers (UCL, FNRS), « Devenir acteurs à l’âge global : Explorations, enjeux et limites du mouvement altermondialiste », Mardi 8 Novembre 2011

Geoffrey Pleyers (UCL, FNRS)

Autour du livre « Alter-Globalization. Becoming actors in the global age
», Cambridge, Polity Press, 2011.

La mondialisation a considérablement transformé la capacité d’agir des citoyens. Explorer de nouvelles manière de devenir acteurs dans et face à cette mondialisation constitue l’enjeu central du mouvement altermondialiste. Comment des citoyens peuvent-ils avoir un impact sur les décisions publiques dans un monde global ? Les réponses des altermondialistes furent multiples. « Alter-Globalization » montre qu’elles se sont principalement construites autour de deux logiques d’action. La première s’appuie sur la connaissance et l’expertise, la seconde sur la subjectivité et la créativité. Cet ouvrage propose une analyse de ce mouvement sur la base d’une recherche empirique menée depuis 1999 lors de sept Forums Sociaux Mondiaux et d’innombrables mobilisations internationales ainsi que dans des mouvements locaux à Liège, Paris, Mexico et Buenos Aires. Dix ans après le premier Forum Social Mondial à Porto Alegre, il revient sur les apports et les évolutions de l’altermondialisme. Geoffrey Pleyers dresse un bilan général de ce mouvement et des enjeux qu’il a porté à partir d’analyses d’expérimentations menées par des acteurs qui ont non seulement contesté la tournure néolibérale que prenait la mondialisation mais aussi proposé des politiques différentes et mis en place des alternatives dans la vie quotidienne comme dans la manière d’organiser leurs mouvements. Au-delà de l’altermondialisme, ce livre fournit une grille d’analyse qui permet de mieux comprendre les mouvements contestataires et les acteurs de la société civile qui émergent en ce début de 21e siècle et explore les pistes d’une citoyenneté globale.

CERI, 17.00-19.00 (salle de conférences)

Discutant: Patrick le Gales (CNRS-CEE)

13 maiBertrand Badie (Sciences Po), « La diplomatie de connivence », Mardi 14 Juin

Bertrand Badie (Sciences Po), La diplomatie de connivence

La Chute du Mur a laissé le système international sans nom : en le tenant pour « post-bipolaire », on parle de son passé , alors qu’on hésite entre l’idée d’ « unipolarité » , battue en brèche par l’impuissance américaine, et celle de « multipolarité » qui s’accorde mal à la faible attractivité des puissances moyennes…Derrières ces imprécisions, se dissimule une continuité profonde : l’entêtement oligarchique de la communauté des Etats, amorcée dès 1815 par une diplomatie de concerts qui n’a jamais disparue, même si elle a fait alterner moments de force et périodes d’infortune…On la retrouve aujourd’hui à travers le G8, puis le G20 qu’on nous présente médiatiquement comme les nouveaux directoires du monde, alors qu’ils collectionnent les blocages et renouvellent leur impuissance. Sa persistance révèle la manière dont la diplomatie de connivence est, depuis longtemps et sous des formes diverses, au centre du jeu international : limitée dans ses performances, défensive de ses privilèges, intermédiaire entre la compétition et la coopération, elle est surtout excluante dans ses pratiques. En soulevant des formes diverses de contestation, elle brouille le jeu international au lieu de l’ordonner. Phénix médiocre qui renait toujours de ses cendres, la diplomatie de connivence est examinée ici dans son histoire, ses fonctions, et ses échecs. Bonne manière d’explorer aussi la notion obscure de système international.

Discutant : Christian Lequesne (CERI)

CERI, salle de conférences, 17.00-19.00

15 novFrédéric Mérand (Université de Montréal), « Le Monde selon Pierre Bourdieu », Monday June 15th 2009

Frédéric Mérand (Université de Montréal)

Le monde selon Pierre Bourdieu : éléments pour une théorie sociale des relations internationales

Discutant et responsable scientifique : Bastien Irondelle (CERI)

CERI, salle de conférences, 10.00 am – 12.00 pm