Comme  je vois annoncer la parution d’un prochain livre de Peter Sloterdijk, Tu dois changer ta vie, traduit par Olivier Mannoni, cela m’incite à rappeler les titres de certains de ses ouvrages liés à ce blog. Et en premier lieu les trois volumes de Globes. Bien qu’ayant lu plusieurs textes de Sloterdijk je ne connaissais pas ces titres quand j’ai entrepris cette recherche et c’est Oleg Kharkhordin qui a attiré mon attention sur cette série qui fait près de 2000 pages et comprend de nombreuses illustrations.

Mon propre projet ne cherche pas dans la sphère une philosophie.

Et, par méthode j’ai lu les volumes 1 et 3 de Sphères,  Bulles et Ecumes mais j’ai attendu d’avoir avancé ma recherche pour lire Sphères II Globes paru en français en mars 2010, et traduit comme les autres par O. Mannoni. Sur la couverture de celui-ci le haut du corps de l’Atlas Farnèse.

Très intéressant, aussi,  la conférence faite à Sciences Po par Sloterdijk en mai 2008, « Ni société ni religion » :  http://www.sciences-po.fr/recherche/fr/movies/slot.html

Dans cette conférence, introduite par Bruno Latour, Sloterdijk présente la Fortune comme une divinité qui apparait à la Renaissance en compétition avec le Dieu Chrétien. Pour ma part je pourrais illustrer cette compétition par la mise en avant de deux parties d’oeuvres présentées dans la page de présentation de ce travail par le même artiste : Dieu le père dans la Sainte Trinité et, par ailleurs, la Fortune tous les deux par Dürer.

Dieu, éternel immobilité, assis, stable qui domine l’univers dans le repos de son triomphe eschatologique.

La Fortume incertaine, qui tient à ses ailes d’avancer mais doit sans cesse lutter pour son équilibre dans un effort de son corps mobile.

Dürer, La Trinité, détail (Musée de Chantilly)

Durer, La Sainte Trinité : détail : les pieds de Dieu sur l'univers (Musée de Chantilly)

Dürer Grande fortune

Dürer, La Grande Fortune, détail