Catherine Wihtol de Wenden publie « Faut-il ouvrir les frontières ? »

Faut-il ouvrir les frontières ? par Catherine Wihtol de Wenden
Presses de Sciences Po, janvier 2014

Alors que la mobilité est reconnue comme un facteur essentiel de développement humain, les deux tiers des habitants de la planète ne peuvent circuler librement. Quant aux pays traditionnels d’immigration, ils ont fermé leurs portes, si ce n’est bâti des murs ou installé des camps de rétention.
Les effets pervers de la fermeture des frontières sont pourtant légion. Aux victimes, aux sans-papiers et aux sans-droits, s’ajoutent les camps de réfugiés, l’économie maffieuse du passage, les déficits économiques et démographiques liés à l’absence de mobilité, sans parler des coûts exorbitants des politiques de fermeture et d’expulsion.
Face à ces paradoxes, ne vaudrait-il pas mieux inverser la logique ? Considérer que la liberté de circulation des personnes est un droit universel, tout en laissant aux États la possibilité de restreindre l’entrée sur leur territoire ?
Un droit de migrer commence à s’énoncer et à faire l’objet de dialogues multilatéraux. Souvent menés en marge des États, ils révèlent les inégalités criantes du régime des frontières en fonction de la provenance et de la destination des migrants.
Un plaidoyer pour un droit à la mobilité et pour l’avènement d’une diplomatie internationale des migrations.

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Catherine de Wenden est docteur en science politique et chercheuse au CERI. Elle a été consultante pour divers organismes dont l’OCDE, la Commission européenne, le HCR, le Conseil de l’Europe. Elle est membre de la Commission nationale de déontologie de la sécurité depuis 2003. Elle est membre du comité de rédaction des revues Hommes et migrations, Migrations et sociétés et Esprit. Juriste et politiste elle a mené de nombreuses enquêtes de terrain sur les relations entre les migrations et la politique en France.
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