Jean-Michel Chaumont (Université Catholique de Louvain)
Trois exemples extrêmes de la malignité humaine : être torturé, être déporté en camps de concentration, être violée. Durant des siècles et des siècles, une réaction sociale identique afflige les survivants de telles expériences : celle que nous dénonçons depuis quelques décennies comme un insupportable « blâme à la victime ». Que se cache-t-il derrière ce blâme ? La suspicion d’avoir trahi, soit la faute par excellence de la morale de l’honneur. Telle est du moins l’hypothèse suggérée par les écrits non seulement de nombreux auteurs classiques (de Tite-Live à Montesquieu en passant par Vercors) mais également de nombreux acteurs directement concernés à la fois par les épreuves extrêmes et les tribunaux d’honneur qui les suivirent.
Discutant : Etienne Dignat (CERI -IRSEM)
17.00-19.00
Lieu : Salle du conseil, 5è étage, 13, rue de l’Université Paris 7è
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