Jeudi 1er Avril

Journée consacrée à l’intervention de Sébastien Thiéry, cofondateur de PEROU (Pôle d’Exploration des Ressources Urbaines) avec le paysagiste Gilles Clément. 

Sébastien nous a présenté plusieurs démarches du collectif pluridisciplinaire, dont l’une où le cœur est placé dans l’enquête sensible et qui élabore différentes manières de ‘faire ville’ en mobilisant les outils de l’expérimentation dans des situations de crise, pour les envisager autrement. L’objectif serait de renouveler le répertoire des savoirs et des sensibilités sur des lieux comme les bidonvilles – souvent perçus comme victimisés et décrits comme des endroits hébergeant les catastrophes, la misère ou la détresse – par le biais d’une réarticulation des controverses que permettent d’envisager d’autres narrations, pour d’autres politiques possibles. 

Nous avons plongé dans l’une de ses dernières actions autour de la sauvegarde de l’acte d’hospitalité. Celle-ci concerne plus précisément la demande d’inscription par l’UNESCO des actes d’hospitalité de la Méditerranée au Patrimoine culturel immatériel de l’humanité. A partir de l’aménagement du formulaire d’inscription, ils cherchent à prélever dans le réel et dans la représentation des actes d’hospitalité, des éléments, des mots, des acteurs, qui permettent de voir l’hospitalité comme une pratique culturelle à sauvegarder. Ils mettent en place toute une procédure et des plans de sauvegarde, parmi lesquels la création collective de différents documents, des séries d’images, des performances, ainsi qu’un appel à l’écriture de films. Une sélection a d’ailleurs été montrée et commentée à la dernière édition du Cinéma du Réel : “Pour une hospitalité manifeste, les films qui manquent” , en rendant possible et pensable la mise en place d’une telle procédure.