BU américaines : vers la disparition du « Reference Desk » ?

Diamond Law Library Columbia UniversityYale Sterling LibraryBobst Library New York UniversityLe « Reference Desk », ce coeur des bibliothèques, est en train de connaître ses derniers jours aux États-Unis ! C’est un des éléments d’information que nous avons tiré du voyage d’étude qu’un groupe de la Bibliothèque de Sciences-po a effectué la semaine dernière dans les bibliothèques de New-York et Yale (voir le groupe Facebook « Voyage professionnel New York Libraries »).
En effet, à l’exception de la bibliothèque de droit de Columbia (Diamond Law Library) où le travail des ‘Reference librarians’ est encore très important en raison de la diversité et la complexité des sources aussi bien imprimées qu’électroniques, dans toutes les BU visitées, les professionnels on mis ou s’apprêtent à mettre en place de nouveaux services plus adaptés aux usages actuels des étudiants et des chercheurs.
C’est déjà le cas pour le Digital Social Science Center à Columbia qui met à la disposition des usagers de nombreuses bases de données factuelles (statistiques, géographiques, audiovisuelles) + tous les outils logiciels nécessaires pour utiliser, gérer et créer les produits (dataset) et graphiques obtenus. Dans cet environnement, les étudiants peuvent travailler individuellement ou en groupe et peuvent compter sur les conseils de l’équipe de bibliothécaires et d’experts.
A Yale, la Social Science Library va fusionner en partie avec la bibliothèque de sciences pour mettre en place le Statlab . Ce centre d’information statistique, fournit outre les bases de données et les outils logiciels, des conseils d’experts. Même aux États-Unis, les bibliothécaires ne sont pas encore formés à ce genre de pratique et ils sont secondés par une équipe de consultants qui forment et conseillent les étudiants.
Même schéma à la New York University Library où les départements de sciences sociales et des sciences dures collaborent pour gérer le Data Service Studio.

Évidemment, les renseignements aussi bien pratiques que bibliographiques se dématérialisent aussi. Outre les services de Questions-Réponses en ligne comme « QuestionPoint » de l’OCLC, les bibliothécaires se sont mises au « chat » (Messagerie instantanée) et aux SMS (voir la page « Ask a librarian » à la NYU Library) pour communiquer avec les étudiants …! C’est plus cool !A La New York Public Library, ce sont les bibliothécaires qui deviennent mobiles, et armé(e)s d’un IPad vont à la rencontre des utilisateurs !

3 Responses to “BU américaines : vers la disparition du « Reference Desk » ?”

  1. Élise chapoy dit :

    Autre élément important : ce qui donne a un personnel US le titre de « librarian », c’est la part prise dans l’enseignement ou la formation des lecteurs.
    Petit correctif par rapport au statlab de Yale : ce service qui achete des logiciels de traitement statistique et assure la formation des étudiants ne dépend pas et ne dépendra pas de la bibliothèque, c’est un service du IT department. La data librarian de Yale achete par contre des contenus statistique et connait évidemment les gens du statlab, mais les métiers sont fort différents. Le statlab est par contre héberge dans la bibliothèque.

  2. dinah.galligo dit :

    Merci Élise pour tes précisions. Je pense qu’il faudrait aussi consacrer un billet à la formation des utilisateurs car cet aspect représente une part importante de l’activité des bibliothécaires américain(e)s. J’avais prévu une série de posts sur notre voyage d’étude, celui-ci n’étant que le démarrage. Toi ou quelqu’un d’autre du groupe pourrait les rédiger. Tu as raison de précisier le rôle respectif des bibliothécaires et des informaticiens dans le Statlab, ma formulation risquait de porter à confusion …;-(

    • Élise chapoy dit :

      En tout cas, merci Dinah, toujours cette capacité de synthèse chez toi! Nous mettrons nos synthèses sur le blog, sans défaut !

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