Category: Outils

Ecrans, tableaux interactifs : les nouveaux outils de l’école ?

Le Deuxième Colloque « Ecriture et technologies : écrans et lectures » qui s’est tenu les 6-7 avril 2011 à Sophia-Antipolis s’est penché sur la nouvelle donne des outils scolaires représentée par l’envahissement des écrans et des TICS dans l’enseignement. Comme l’expliquent Catherine Bechetti-Bizot (Groupe IGEN Lettre) et Paul Mathias (IGEN Philosophie et Pilote de la cellule TICE), dans la présentation de la problématique des Actes 2011, « La lecture, entendue à la fois comme acquisition et activité scolaire, pratique culturelle et moyen d’apprentissage, est au cœur des compétences fondamentales transmises par l’Ecole. (…) Les supports d’enseignement traditionnels que sont le manuel, le livre, le cahier ou le tableau noir sont ébranlés par l’arrivée des supports de lecture numérique. Ecrans d’ordinateurs, écrans mobiles, tactiles, tableaux blancs interactifs… pénètrent de plus en plus rapidement l’espace et les pratiques scolaires ». Ces nouvelles pratiques (corpus de textes et d’images numérisés, réalité « augmentée) engendrent des mutations aux niveaux cognitif, pédagogique, culturel et socioéconomique. Enseignants et pédagogues doivent se saisir de ce nouveau défi pour stimuler la réflexion collective, poser les enjeux et anticiper les mutations en cours dans l’enseignement. Et dans cette action, ils pourront s’appuyer sur les bibliothécaires et les documentalistes des Centres de documentation et d’information scolaire (CDI), Comme le fait remarquer Hans Dillaerts (InfoDoc Microveille) dans son post du 22 avril en évoquant la thèse d’Helen Boelens à l’Université de Middlesex : « The evolving role of the school library and information centre in education in digital Europe », ces centres vont prendre une importance croissante dans l’enseignement et la pédagogie du 21e siècle en Europe.

« Le pouvoir est dans le « repository » … ! »

Cette affirmation émane d’Emmanuel Saint-James, l’un d’un des co-auteurs de SPIP, logiciel de CMS libre, très largement utilisé en France depuis une dizaine d’années. Maître de conférence à Pierre & Marie Curie et militant Vert, Emmanuel Saint-James a accompagné le mouvement des logiciels libres depuis ses premiers pas. Mardi 12 avril, dans le cadre de la « Semaine de la Recherche » à Sciences Po, il a tenté avec l’aide de Didier Demazière, sociologue au CSO, spécialisé dans les nouvelles pratiques de travail, de cerner le fonctionnement des communautés qui permettent la maintenance et le développement des logiciels libres. Le « repository » en question est le dépôt des différentes versions de code source, auquel n’ont accès, surtout en écriture, que les quelques « happy few » des fondateurs « historiques » du logiciel.
En effet, comme nous l’ont rappelé les deux chercheurs, le libre se définit, non par la gratuité, comme on le croit souvent, mais par l’accès libre au code source du programme : cela permet, en principe, à tout utilisateur de pouvoir contribuer à l’amélioration du logiciel. Mais cette pratique est assez complexe et cache sous des apparences « anarchisantes », une organisation communautaire assez sophistiquée, car elle implique de coordonner, maintenir et développer un ensemble d’engagements très hétérogènes. Comment faire travailler ensemble et à distance, sans hiérarchie ni contractualisation, une bande de « geeks » et de militants, sans oublier les petits malins (consultants) qui comptent tirer profit des utilisateurs peu versés dans l’informatique à travers des offres de services, et ce dans un environnement de contraintes techniques fortes ? C’est le miracle du « bazar », réseau égalitaire sans hiérarchie ni contrôle, et du « chaudron magique », l’intelligence collective …;-)
Malheureusement, cela n’a pas empêché les conflits et une certaine ‘dilution’ du pouvoir, qui s’est traduite par la création d’un deuxième dépôt pour les extensions (documentation, traduction, tests, etc). Mais, comme l’a déploré E. Saint-James, le ‘coeur’ du logiciel est désormais ‘gelé’ et malgré l’ambiance « cool » et les « Apéros Spip », quelque chose s’est cassé au sein du groupe. Spip ne constitue plus aujourd’hui une bonne réponse politique aux problèmes du moment.
La discussion qui a suivi la conférence a souligné l’émergence de logiciels hybrides, adossés à des collectivités locales ou a des entreprises comme ceux qui se regroupent dans l’ADULLACT.

Du nouveau dans les progiciels de bibliothèques ?

Livres Hebdo décrypte la dernière enquête de Tosca Consultants qui analyse 118 logiciels pour les bibliothèques. « Bibliothèques : bientôt une nouvelle offre » , 1er avril 2011. Les nouveaux produits sont rares mais la nature de l’offre évolue, de plus en plus de solutions en mode hébergé, notamment des offres associant l’utilisation d’un logiciel et la mise à profit d’une base de connaissances ou d’une base de connecteurs.

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